Après trois heures de minibus, nous voici largués à la frontière entre le Vietnam et le Laos, que nous passons à pied. De l’autre côté de la frontière, nous retrouvons avec plaisir notre local bus. Mais l’efficacité vietnamienne nous a fait oublier la langueur lao…
Les retrouvailles sont éprouvantes, on avale du bitume, et après 18 heures de trajet, on arrive à Savannakhet épuisés… La fatigue n’aide pas à nous rendre Savannakhet agréable. Alors on n’y reste pas, et on se dirige après une bonne nuit de sommeil vers Pakse.

Pakse

Pakse, beaucoup plus petite que Savannakhet, au confluent du Mékong et de la rivière Sé, nous est d’emblée sympathique. On y trouve une auberge de jeunesse tenue par un laotien francophone, Monsieur Vong, qui nous conseille de louer un scooter pour découvrir le plateau de Boloven.

Boloven aux 1000 cascades

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Le plateau de Boloven, à 1000 m d’altitude, est connu, outre ses plantations de café, pour ses nombreuses chutes d’eau qui jalonnent la route.

Nous en avons visité plusieurs, des majestueuses, des hautes, des larges, mais celle qui nous a le plus envoûtée n’est ni la plus belle, ni la plus impressionnante, et n’est même pas référencée sur les cartes ou guides touristiques…

Imaginez une cascade puissante et large qui plonge dans un bassin niché au coeur de la forêt, et pas une âme qui vive à l’horizon… Une cascade comme on en voit dans les films hollywoodiens… Et il n’y a que nous pour en profiter ! Alors on en profite ! On se glisse derrière le rideau de la chute d’eau, expérience magique, et puis on le traverse… Les trombes d’eau nous tombent sur la tête et hop, un massage des épaules en sus !

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Un vrai massage Lao

Non content de notre hydro-massage des épaules, nous décidons de prolonger le plaisir dans un institut de massage de pakse. Sur notre scooter, on suit un peu par hasard une pancarte qui indique un établissement de ce genre et nous débarquons devant une petite maison qui ne paye pas de mine. Il ne doit pas y avoir foule ici ! Les apparences peuvent pourtant parfois être trompeuses…

Après avoir traversé un couloir, nous arrivons ébahis devant une véritable piscine remplie d’enfants et d’un vrai herbal sauna. Nous avons atterri dans le spa laotien par excellence ! Et pas un touriste à l’horizon…

Après une bonne dose de transpiration, voici venu l’heure du massage… Deux jeunes laotiennes nous massent… tout en se racontant des blagues. A dire vrai, on ne comprend pas vraiment toutes leurs joutes verbales, mais leur rire est contagieux. Les petites se marrent, s’amusent, essaient de communiquer par des mimiques. On leur répond tant bien que mal, ce qui provoque en général une nouvelle hilarité générale.

On passe donc une heure entre massages et franches rigolades… Le meilleur massage de notre vie ! Et le moins cher aussi… Il nous a coûté… 1 euro 50… Imbattable.

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Boloven nous revoici

Cet avant-goût du plateau de Boloven nous a donné envie d’en voir plus. Cette fois-ci, on va prendre notre temps. On part pour deux jours de scooter !

Nous traversons des dizaines de villages, croisons les enfants à l’éternel sourire accroché aux lèvres, la main levée en criant « sabaidi », « bonjour » ; Si un mot pouvait résumer ce pays, je choisirais sans aucun doute « sourire ».

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En chemin, nous nous arrêtons dans un village de tisserands. Les femmes tissent sous leur maison sur pilotis, proposant aux rares visiteurs leur artisanat.

Puis nous nous arrêtons à Tad Lo, petit village à côté d’une cascade (encore une). Tad Lo est un joli petit hameau qui vit principalement du tourisme et de la pêche. On se trouve un bungalow au bord de la rivière, avec vue au loin sur les chutes, enchanteur spectacle une nouvelle fois.

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Le lendemain sous un soleil radieux, nous repartons en direction de Pakse par une piste poussiéreuse de quelques dizaines de kilomètres. Les nuages s’amoncellent, et à peine a-t-on atteint la route que les premières gouttes tombent… Ouf ! Rouler en scooter dans la boue n’est pas une expérience que l’on convoitait. La pluie commence à nettement s’intensifier, nous sommes à une vingtaine de kilomètre de la prochaine ville étape, Paksong, lorsque sur une montée notre destrier se met à tousser… puis plus rien… Et oui, panne d’essence, il ne faut pas se fier à la jauge au Laos ! Heureusement, nous venons de passer un abri de fortune où deux laotiens s’étaient déjà arrêtés, petit demi-tour et hop à l’abri…

Après 40 minutes d’attente, la pluie s’atténuant et nos deux amis laotiens nous ayant quitté depuis quelques temps déjà, nous décidons de braver les éléments et de pousser le scooter… Ça monte, ça monte… Et oh, surprise, après seulement quelques centaines de mètres de poussage, au détour d’un virage se cache un village… Et une petite case en bois où l’on vend de l’essence ! Voici une galère trop bien gérée !

Champasak, ou la lao expérience

Nous décidons de faire une halte à Champasak sur le chemin des 4000 iles, ultime étape de notre périple au Laos.

Pour nous y rendre, nous prenons… le local camion ! Nous l’avions déjà expérimenté dans le nord du pays, mais en réalité, on n’en avait eu qu’un bref aperçu… Des sacs, du riz, des bananes, des poules, des cochons, et en prime 23 autres personnes entassées les unes sur les autres… On déborde… Une sacrée expérience pour les bébés cochons également que l’on a failli perdre en route et qu’une petite fille a généreusement aspergé de son vomi.

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Je profite du voyage pour faire la connaissance avec ma voisine laotienne, échange de paroles anglo-lao, échange de photos, et échange de cultures. Elle me propose de goûter aux friandises de son petit frère :  des sauterelles grillées ! Après un temps d’hésitation et beaucoup de motivation, c’est parti pour un apéro sauterelle… Toute fière, je me vante de mon aventure à Seb qui n’a plus le choix : et hop une sauterelle grillée pour Seb !

Donc, on a testé : la sauterelle grillée

Résultat : c’est pas mauvais, ça a un goût de poulet au barbecue, sauf que ça croustille, surtout les pattes !

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Lao expérience 2

A Champasak, on a loué des vélos pour découvrir la campagne environnante. Il est midi, et voici encore un endroit où on a dû louper la mousson car le soleil tape dur, et nous sommes quittes pour un gros coup de chaud !

La fin d’après-midi venue, Seb vient assister à la partie de pétanque locale et se lie d’amitié avec un des joueurs qui parle un peu français. Il y a là le maire, le colonel de police, le capitaine de bateau, et une joyeuse ribambelle de laotiens qui ont tout l’air de s’amuser. Au Laos, les hommes jouent à la pétanque pendant que les femmes leur bourrent la gueule avec de la bière et du Lao Lao, le whiskey local, et cul sec s’il vous plait !

Nous allons bientôt nous voir initier à la coutume, et hop un lao lao pour Seb, et un pour moi, et pas question d’y couper. En un rien de temps on est aussi joyeux que les laotiens, et nous finissons par partager « le canard » avec eux, soit quelques fragments de viande autour de gros os, un bouillon, et du sticky rice, ou riz gluant, un vrai régal pour nos ventres encore traumatisés de tant d’alcool après 2 mois d’abstinence !

En route pour les 4000 iles

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Après la visite du Wat Phou, temple pré Angkorien khmer, nous quittons Champasak pour nous rendre aux 4000 iles… Et pour ce faire on utilise nos pouces, on fait du local truck stop ! Et rapidement nous embarquons cette fois-ci sans nos amis cochons mais avec nos copains poules et canard, à l’arrière de la camionnette.

Don Khong, Don Det et Don Khon

Chaud, il fait très chaud à Don Khong, la plus grande des 4000 îles. Nous dénichons une magnifique chambre dans une superbe demeure en tek pour nous reposer, et louons un scooter pour partir à la découverte de l’île. Deux jours de tranquillité avant de prendre un bateau qui descend sur Don Det, pour encore un peu plus de quiétude !

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Sur la rive gauche de Don Det s’alignent des cabanes sur pilotis au-dessus du Mékong, avec leurs terrasses et hamacs… Le rêve pour qui veut se reposer un peu !
Trois jours de farniente, bercement du hamac, lecture, plouf dans le Mékong du balcon, et un peu de vélo tout de même pour nous rendre sur Don khon, une île au sud de Don Det reliée à cette dernière par un ancien pont de chemin de fer établi par les français.

Nous profitons donc de ces quelques dernières heures de répit avant de quitter notre cher Laos et de nous lancer dans une nouvelle aventure, direction le Cambodge.

 

Si vous avez manqué le début du tour du monde

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