Pisac et le marché

Pisac est un charmant village au creux de la Vallée que l’on nomme Sacrée à cause du nombre de ruines incas qui s’y trouvent. La place d’armes au centre de l’agglomération accueille tous les jours un marché local, qui étend ses tentacules dans toutes les artères du village le mardi, jeudi et surtout dimanche. De bon matin, les vendeurs montent leurs énormes stands de bois et de bâche, et chaque soir ils les démontent. Les enfants sur les vélos à chariottes ramènent les marchandises, et aident à l’étalage des tapis, tentures murales, bijoux… Un véritable tour de force quand on voit le travail qu’il faut accomplir !  

Pisac et champs de maïs

La vallée est tapie de champs de patates et de hauts plants de maïs. Nous partons nous promener en lisière de champs, jusqu’à arriver à un bout de chemin, un cul de sac. C’est soit le demi-tour, soit la traversée à travers champ. C’est parti pour le champ ! On rencontre un péruvien le sac plein de maïs. Pas sûr que les plants lui appartiennent, mais au moins il mangera bien ce soir ! Après avoir traversé un petit pont nous parvenons à un joli village du nom de Taray. Nous croisons des enfants qui jouent dans la rue, des cochons leur groin à terre qui se nourrissent de déchets en tout genre et nous entrevoyons par une porte des tas de cochons d’inde qui courent d’un bout à l’autre de la pièce. On repart à Pisac avec le moyen de locomotion local : la mototaxi, genre de tuk tuk à la péruvienne !

Pisac cité inca

Tout en haut de la montagne qui domine le village de Pisac se trouve le site archéologique inca du même nom. Un taxi nous amène au sommet, cool, on n’a plus qu’à redescendre ! Le site est majestueux, hameaux de pierres dominant la vallée, terrasses parfaites qui suivent le tracé de la montagne, magique. À nous les ruines ! On erre entre les anciens temples et maisons. On admire la montagne adjacente dont la roche est parsemée de centaines de trous, vestiges du temps où les incas y enterraient leurs morts. Nous sommes accompagnés d’un air de flûte enchanteur et transcendant venu du coeur de la vallée. Un musicien s’est posté en contrebas !

Et puis, on passe devant un groupe de ruines et on décide d’entreprendre sa découverte et son ascension. Parce que ça grimpe ! Tout en haut, on accède à un chemin sur la crête de la montagne. Et d’ici la vue est des plus impressionnantes, entre deux vallées. Le chemin aussi est impressionnant, sinuant entre roches et aplomb, on se demande parfois s’il va nous mener quelque part… Le voilà qui descend à pic, le vide n’est pas loin, on descend sur les fesses, et oh surprise on tombe sur un passage étroit creusé dans la roche, un tunnel inca ! Le chemin des crêtes, on a adoré, et surtout il nous a permis d’éviter la bande de touristes fraîchement descendu du bus qui suit le chemin traditionnel à la queue leu leu.

En redescendant vers le plus joli des sites,  le centre religieux de Pisac et son temple du soleil, on voit au loin une harpe hissée sur les épaules d’un homme. Puis un autre et sa guitare, une petite fille habillée de façon traditionnelle, et enfin une femme qui danse ! Toute cette petite troupe se trouve ici pour enregistrer un clip. Et ils ont l’oeil ! Ils ont vu Sébastien, le grand blond aux yeux bleus, et hop, le voici devenu lui-même acteur et danseur du film. Il fait virevolter la petite péruvienne, d’un côté, de l’autre, sous fond de ruines incas et vue plongeante sur la vallée.

Ça part en Cuy

Il n’y a pas que les ruines ou la danse, le voyage c’est aussi les spécialités culinaires du pays, et nous initions régulièrement nos papilles à de nouvelles saveurs. On goûte au Ceviche, un plat typiquement péruvien à base de poisson cru mariné et garni à grands renforts d’oignons, un vrai délice. Une telle expérience nous donne des ailes, et sur le grand tableau blanc entre les traditionnels empanadas (chaussons fourrés) et le classique poulet au four s’est glissé un inconnu : le Cuy a l’horno, le cuy au four. Nous demandons des renseignements à la petite dame du restaurant familial : « c’est quoi un cuy », « c’est avec des patates » nous répond-elle. Va pour les patates. Oui, mais c’est que les patates ne sont pas seules, il y a le cuy aussi, qui se révèle être un… Cochon d’Inde ! Oui, on l’a bien reconnu sa gueule ouverte aux dents acérées et ses petites pattes toutes recroquevillées ! Bon, ben maintenant qu’il est là va bien falloir le goûter : entre les os, pas grand-chose à manger, et le goût ressemblerait à du poulet… Ou plutôt à de la caille. Une chose est sûre, à l’avenir, plus de Cuy !

Suite de la vallée sacrée

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