Le bus pète une durite

Bien que le passage à la frontière soit l’un des plus efficaces que l’on est connu, le trajet de Copacabana à Cuzco nous semble bien long… Faut dire que ça tourne pas mal dans ces contrées-là. Et puis, sur une ligne toute droite, une espèce d’explosion et le bus qui ralentit, puis s’arrête… Il nous a pété une durite ! Une petite halte au milieu de la montagne, le temps de quelques photos et d’un bon dégourdissage de jambes, et voilà notre bus tout réparé. Après quelques 13 heures de trajet, nous arrivons enfin dans la si célèbre capitale inca.

Cuzco et la Foi

Comme ses homologues Rapa Nui (Ile de Pâques) ou Quito, Cuzco veut dire nombril du monde. Faut croire qu’ils se pensaient tous au centre du cosmos, à savoir qui avait raison..(?).. 

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À 3400 mètres d’altitude, cette ville de 300 000 âmes est de toute beauté. Capitale inca, au carrefour des chemins de l’empire, elle garde encore quelques traces de cette période malgré la conquête espagnole. Il est vrai que les murs que les incas construisaient étaient extrêmement solides. Pierres imbriquées les unes dans les autres de manière si exacte qu’il est souvent impossible ne serait-ce que de passer une aiguille entre les interstices. Alors les espagnols s’en sont servies de soubassements et ont construit leurs églises ou demeures au-dessus de ces pierres. Et ils n’ont lésiné ni sur le nombre, ni sur la grandeur des églises ! Rien n’est trop brillant, rien n’est trop clinquant ! On est en pleine période baroque et on ne s’en prive pas ! Retable immense doré et redoré, statues vêtues de capes et robes tissés de fils d’or et d’argent, et particularité du Nouveau Monde des Christs sur la croix hyper sanglants et des angelots sans corps. 

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Sacsahuaman

Au-dessus de la ville se trouvent les ruines de plusieurs sites incas. L’occasion pour nous de découvrir l’architecture de l’époque et la campagne environnante en nous rendant d’un site à l’autre. Sous une petite pluie fine, nous arrivons finalement au site de Sacsahuaman qui surplombe Cuzco, et sommes une nouvelle fois ébahis devant ces pierres énormes entrelacées et taillées de façon à s’imbriquer dans leurs voisines, tel un puzzle grandeur murale. 

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En redescendant, nous passons par le joli quartier San Blas, rues pavées et petites maisons de pierre, pour atteindre notre chambre d’hôtel qui se trouve sur le toit d’une de ces maisons. Vue imprenable sur Cuzco, de jour, comme de nuit ! Le regard embrasse les toits de tuiles à perte de vue, sur lesquels se trouvent de curieuses petites statues : deux taureaux en terre cuite surmontés d’une croix. Ils signifient que la maison a été bénie, et protègent le foyer et la famille qui y vit. Pourquoi le taureau ? comme c’est un animal qui a été importé par les espagnols, c’est une représentation qui n’a jamais été interdite. Le taureau a donc été adopté par les populations locales comme symbole lié à la terre, et donc à Pachamama, la terre mère. Et voilà !

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Picasso n’a plus qu’à aller se rhabiller

Les peuples du continent américain n’étaient pas loin de rivaliser avec les plus grands artistes du 20ème siècle ! Sincèrement, Picasso n’a rien inventé, il s’est contenté de s’inspirer des civilisations précolombiennes. L’art figuratif et abstrait n’avaient pour les Nazcas et les Mochicas aucun secret ! Cruches zoomorphes ou anthropomorphes, poteries soigneusement exécutées, en plus, ils ne manquaient pas d’humour… Rentre ta langue, petit lama ! 

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On découvre notre nouveau quartier général : le Mercado Central

Des stands qui te proposent des jus de fruits fraîchement pressés par dizaine, les cantinières qui t’invitent à goûter à leurs plats, les fruits, les légumes, les fromages, le pain, tout y est ! 
Alors oui, c’est l’heure de quitter Cuzco, nous partons pour la Vallée Sacrée, mais d’ici un peu plus d’une semaine, on y reviendra, à notre Mercado Central !

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Si vous avez manqué le début du tour du monde….

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