“It has always been my dream” – “Cela a toujours été mon rêve”, raconte Gad Mucunguzi, le fondateur de l’association « Goodlife Community Project », à l’initiative de l’école maternelle de l’île d’Itambira.

L’île d’Itambira sur le lac Bunyoni en Ouganda est principalement touristique. Trois resorts se partagent le territoire. De jolies cabanes en bord de lac, des bungalows au charme bucolique. Toutefois, si l’on s’aventure un peu plus loin, on découvre quelques maisons, un hameau, des plantations de bananiers, de choux ou d’haricots. Une dizaine de familles vit sur cette île, et survit grâce à l’agriculture, à l’artisanat et au tourisme.

Gadi Mucunguzi est un enfant du village. Il est à l’initiative d’un projet pour aider les enfants de sa communauté à mieux vivre.

« Je viens d’une famille nombreuse, et mes parents n’avaient pas l’argent de m’envoyer à l’école. J’ai donc arrêté ma scolarité à l’âge de 7 ans. Après avoir travaillé dans les champs, j’ai été employé par un des campings de l’île, et puis de fil en aiguille j’ai eu la chance de devenir manager. J’ai alors voulu aider les enfants de ma communauté, et j’ai créé une association en 2013 : c’est ainsi qu’est né le « Goodlife Community Project ». Il m’a fallu du temps pour réunir suffisamment d’argent pour réaliser mon projet. Au début les fonds venaient principalement de mon salaire, et puis petit à petit j’ai réussi à trouver des donateurs. »

« Quel était l’idée de ton association ? »

« Je voulais que les enfants du village et des alentours aient la chance de pouvoir aller à l’école, même les plus démunis. Depuis 2017, nous accueillons une trentaine d’enfants vivant sur les rives du lac. Certains sont orphelins, ou sont issus de familles tellement pauvres qu’ils ne mangent pas tous les jours. »

Aujourd’hui, la petite école se dresse fièrement au pied du village. Trois classes accueillent les enfants de 3 à 7 ans. On y apprend principalement à lire, à écrire et bien sûr à parler anglais.

« La première chose qu’il nous fallait, c’était des livres, des cahiers, et des crayons. Et puis surtout des gilets de sauvetage. De nombreux enfants viennent de loin, il leur faut parfois une heure de bateau pour arriver jusqu’ici. »

Pour Gad, l’une des choses les plus importante est que les enfants apprennent à nager.

« Nous vivons sur un lac, la plupart des gens naviguent régulièrement, et très peu savent nager. Il suffit que le bateau se renverse et c’est la catastrophe assurée. Nous n’avons pas l’argent pour payer un professeur, alors ce sont les bénévoles qui viennent dans notre communauté qui leur apprennent. »

Gad a mis en place un système de volontariat. Les personnes qui le souhaitent peuvent venir vivre dans la communauté, être logé gratuitement en échange de services rendus : apprendre à nager aux enfants, aider à l’école, aider à la communication de l’association, aider à trouver des fonds…

« Toutes les idées sont bienvenues. C’est un véritable échange humain. »

« Les bénévoles nous aide à faire connaître notre projet. En effet, nous sommes continuellement à la recherche de fonds, pour payer les instituteurs, fournir les uniformes, les chaussures. Aujourd’hui, c’est notre canoé qui prend l’eau et que nous avons besoin de remplacer. Dans l’avenir, j’imagine peut-être développer le tourisme pour parvenir à avoir suffisamment d’argent pour faire fonctionner l’école… »

Pour en savoir plus :

Site internet de Good Life Community Project

Facebook Good Life Community Project

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Cette publication a un commentaire

  1. Pappatico sonia

    Bravo Gad !!! C’est une belle réussite!!!!
    Quelle leçon de vie !!!!