Trois jours de 4X4 sur l’altiplano bolivien
On passe la minuscule frontière bolivienne au milieu de nulle part, et c’est parti pour trois jours en compagnie de deux espagnols d’une cinquantaine d’années et de deux étudiantes en anthropologie venus du Brésil et des Pays Bas. Ça parle espagnol à tout va, c’est bon pour l’apprentissage des langues tout ça !
Lagunes et paysages à couper le souffle
Incroyable Sud Lipez… C’est comme ça que l’on nomme ce confins de la Bolivie qui mérite mieux le nom de « route des joyaux ». Les lagunes se suivent et ne se ressemblent pas, il y a la blanche, la verte, la colorée, toutes plus belles les unes que les autres. Les sommets de 5 à 6000 mètres se reflètent dans la laguna blanca, le Licancabur domine de toute sa splendeur la laguna verde, et les flamands roses s’égaient dans le rouge de la laguna colorada. Magie de la nature qui nous offre ici l’un de ses plus beaux spectacles.
Dodo à 4300 mètres
À quelques centaines de mètres de la laguna colorada, nous établissons notre camp dans une petite maison de pierres. Nous sommes rapidement rejoints par d’autres 4×4 pleins de japonais, brésiliens, espagnols, singapouriens, et même boliviens-newyorkais ! Ce soir-là, on mange tous ensemble sur une longue table toutefois pas assez longue pour tout le monde, tout collés qu’on est les uns contre les autres. Impossible ne serait-ce que de lever la fourchette, alors on décide de prendre notre assiette et on se décolle. C’est là qu’on rencontre Daya, bolivienne dans la vingtaine, qui vit depuis 5 ans aux Etats-Unis et a bien l’intention d’y faire son trou… Le rêve américain en quelques sorte, elle a tout plaqué pour tenter l’aventure et se donner les moyens de réaliser ses souhaits : devenir actrice… La vie américaine lui a ouvert de nouveaux horizons, tout devient possible, créer sa chance, aller en Europe, voyager !
Altiplano suite et arrivée à Uyuni
Du désert de Dali à l’arbre de pierre en passant par les montagnes orangées, l’aliplano ne cesse de nous émerveiller… On fait même la connaissance d’un vicacha, sorte de lapin à queue d’écureuil, accompagné des éternelles vigognes.
Au bout de la piste, après quelques bonnes heures de conduite, nous arrivons à Uyuni, petite ville du bout du monde. Les boliviennes aux longues tresses, petits chapeaux et jupes bouffantes vont et viennent. L’Amérique du Sud a décidément de nombreux visages.
Viva el Salar
C’est la saison des pluies. Et même si nous nous n’y avons vu goutte, il a plu il y a quelques jours et le salar est inondé… Le 4×4 se fraie un chemin dans 30 cm d’eau, et nous offre un spectacle magique, difficile de définir le ciel de la terre. Les nuages, les cônes de sel, les travailleurs, tous se reflètent sur cette étendue blanche qui paraît tel un lac sans fin. On roule et on s’éclabousse d’eau salée pendant une trentaine de minutes, avant d’atteindre la partie sèche, blanc immaculé à perte de vue tel un manteau de neige.
Le salar d’Uyuni, le plus grand salar au monde, 10 milliards de tonnes de sel, d’une épaisseur de 12 à 40 mètres, est un géant. Une surface plane immense où il est facile de se perdre s’y on ne connaît pas le relief (lointain) alentour. Et là, au milieu, quelques « îles » hérissées de cactus qui émergent, dont la plus visitée est celle de « pescado » parce qu’il paraît que si tu la vois du ciel elle a la forme d’un poisson (…il paraît…).
Prochaine étape : Potosi
Si vous avez manqué le début du tour du monde…