San Pedro, le village dans le désert

Le désert d’Atacama est le plus aride du monde, peut-être une ou deux gouttes de pluie une fois par an, et il s’étend sur des centaines de kilomètres entre mer et montagne.
San Pedro est un petit village d’adobe, une oasis qui accueille les touristes du monde entier ; il faut dire qu’il y a de quoi faire aux alentours. Le plus dur, c’est de choisir !

Et que jaillissent les geysers

geyser de tatio

3h00 du matin, le réveil sonne. Dur, dur, c’est tout collés et la gueule enfarinée que nous nous préparons et attendons notre minibus, celui-là même qui nous amène de bon matin tout là-haut aux geysers du Tatio. 
Tout là-haut, c’est pas peu dire, le champ de geysers s’étend à 4300 mètres d’altitude. Il faut venir tôt ici, avant le lever du soleil, pour pouvoir admirer les dizaines de fumerolles qui s’échappent du sol. Et on n’est pas les seuls ! Une vingtaine de véhicules avec une moyenne de 12 passagers, faites le calcul… 
On admire la naissance d’un geyser, au loin, immense, au moins 80 mètres de hauteur, incroyable.

geyser de tatio


On redescend tranquillement des hauts plateaux, tout en admirant les hauts sommets des volcans, certains toujours en éveil, comme le Putana (ben oui, le pauvre, c’est son nom), d’autres éteints, comme notre cher Licancabur. 
Ici, c’est le paradis des animaux, les nandus (sortes d’autruches) s’élancent comme des folles dans le désert, les vigognes (lamas des montagnes) paissent paisiblement en famille, et les flamants roses se pâment devant leur image que reflète la lagune.

san pedro de atacama



Un petit tour au village de Machuca, adorable mais déserté par ses habitants et devenu plus village à touristes qu’autre chose, et nous voilà rendus à San Pedro.

Sur le 31

C’est pas tout ça, mais ce soir c’est le 31 janvier, et on a bien l’intention de fêter dignement l’arrivée de 2009. Alors on se prépare par une bonne sieste, histoire d’être en forme, et on mange à la chilienne, c’est à dire à partir de 22h30, dans un tout petit resto où travaille une française. Minuit sonne, ici pour la nouvelle année les chiliens font de grands feux dans la rue, et y jettent toutes les mauvaises choses de l’année précédente. Nous on trinque au (faux) champagne, on tchatche avec nos voisins de table français, avec les chiliens venus boire un coup, on rigole, on picole… et pffouhh, le temps s’est envolé, il est 4h30 du matin. On termine la soirée dans les rues bondées de San Pedro, pleins de chiliens pleins d’alcool se promènent d’un bar à l’autre, il y a pas à dire ils savent faire la fête. On a perdu l’un d’entre nous qui erre dans le village (pourtant pas grand), « Ludo, Ludo t’es où ? », ben Ludo il avait perdu le chemin de sa maison… Le voilà ! Aller, il est 6h00, c’est l’heure de rentrer…

Le lendemain…

Le lendemain, c’est pas fameux… Un lendemain de fête, quoi ! On passe…

A la découverte du désert de Tara… Ah ben non.

Une fois n’est pas coutume, on a pris un tour pour nous rendre dans le désert de Tara. Ça nous coûte un oeil, mais bon pour une fois ! En plus c’est un tour privé, on ne sera que 6 dans un minivan confortable avec air conditionné. Le luxe quoi ! On patiente tranquillement devant notre auberge, il est bien longuet, ce bus, et puis on voit passer un minibus tout pourri plein à craquer qui ne s’arrête pas… Et bizarrement, il y a dedans nos collègues français que l’on a rencontré il y a quelques jours et qui doivent faire la même excursion ! Le véhicule s’arrête un peu plus loin, je cours me renseigner, il y a bien un tour, mais on n’est pas sur la liste… Ils nous ont oublié ! Ils se proposent de nous entasser sur la banquette arrière, on refuse, tant pis pour Tara !

Thermes et vélo

Avec Ludo, le errant du jour de l’an, et sa copine Céline, nous partons nous baigner aux thermes de Puritama, à quelques 38 kilomètres de San Pedro. On s’y rend en 4×4, on fera le retour à vélo…
Nous sommes les premiers arrivés, et pour cause, à 8h00 du matin il fait un froid glacial à 3700 mètres… L’eau chaude n’en sera que plus réchauffante… Les thermes se trouvent au fond d’une vallée encaissée et aride, 7 piscines naturelles qui se déversent les unes dans les autres, superbe. 


Allez, au bain ! On plonge dans l’eau… plus tiède que chaude… Petit à petit, le soleil vient nous taquiner, et les premiers visiteurs arrivent. Le père, la mère, les 15 enfants, les grands-mères, les glacières, les parasols, parfois même la tente, ils sont des dizaines à passer devant nous superéquipés, venus passer la journée à barboter dans l’eau. Et oui, ici c’est les vacances d’été !

On troque nos maillots pour les VTT, c’est parti pour 1100 mètres de dénivelé en (presque que) descente. Sur piste, bhrourhbrouh ça vibre, puis sur route, là c’est drôlement plus facile !

san pedro de atacama

La tête dans les étoiles

Ce soir, nous partons à la découverte du ciel austral, avec Alain, un des nombreux français qui vivent à San Pedro. En effet, ici il y a Héloïse qui bosse dans un resto, Mathieu dans une agence de voyage, Philippe qui loue des vélos, le chef toulousain qui bientôt possède la moitié des restaurants du village. Il faut dire qu’il fait bon vivre, entre 355 et 360 jours de soleil par an ! 
Alain nous initie à l’observation des étoiles dans son jardin, hérissé d’une dizaine de télescopes, à quelques kilomètres de San Pedro. On a tout compris, maintenant le ciel n’a plus de secrets pour nous !

On profite

A San Pedro, on profite également du soleil, des hamacs, des bons repas préparés par nos amis français… Dur dur de quitter le village ! Mais une aventure passionnante nous attend : nous partons pour 3 jours de 4×4 sur l’altiplano bolivien sur ce que l’on appelle la route des joyaux. Destination finale : le Salar d’Uyuni !

 

Si vous avez manqué le début du tour du monde….

Laisser un commentaire