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Et si vous remontiez le temps ce week-end ? Et si vous alliez en Grèce ? Et si vous vous invitiez dans une maison de l’antiquité ? Comme celles que l’on construisait il y a de cela 2500 ans ? Et si tout cela était possible à côté de chez vous, en France, sur la Côte d’Azur ?

Je vous invite à visiter l’une des plus incroyables villas de la Côte d’Azur : la villa Kerylos, à Beaulieu sur mer.

Villa Kerylos : ouvert de 10h à 17h en hiver, 10h à 18h en été.

Tarif : 11,50 euros. Gratuit pour les enfants !

Pour plus d’info : Villa Kerylos

À visiter en famille.

Pour les curieux qui veulent en savoir plus, voici l’article sur la villa.

La Villa Kerylos, la villa qui allie histoire et modernité

Sur la Côte d’Azur, la Villa Kerylos est l’une des rares maisons du début du 20ème siècle que l’on peut visiter. Et l’une des plus surprenantes ! Son propriétaire, Théodore Reinach, a voulu reproduire une véritable villa grecque antique. Embarquement pour un voyage dans l’histoire.

Le temps des « demeures de rêves »

À la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, la Côte d’Azur est devenue le lieu de villégiature incontournable de la bourgeoisie et de l’aristocratie européenne. Les têtes couronnées, politiciens et banquiers influents se retrouvent l’hiver pour passer quelques semaines, quelques mois dans le doux climat méditerranéen.

Plusieurs d’entre eux décident d’ailleurs de se construire une résidence secondaire. Et de laisser toute latitude à leur imagination. Robert Smith, ancien colonel britannique, construit son château en s’inspirant des palais et demeures néo-moghol croisés lors de ses séjours en Inde. La baronne Ephrussi de Rotschild s’inspire de la Renaissance italienne pour construire son immense villa sur le Cap Ferrat. Et Théodore Reinach, lui, rêve de recréer une villa de l’antiquité grecque.

Théodore Reinach

Théodore Reinach est issu d’une famille de banquier juive originaire de Francfort. Il a deux grands frères, Joseph et Salomon. Leur père décide de ne pas leur faire suivre le cursus scolaire classique mais de s’occuper lui-même de leur éducation avec l’aide d’un précepteur. Les trois enfants vont ainsi recevoir une solide culture générale qui leur vaudra, devenus adultes, le surnom des frères « Je Sais Tout » d’après les initiales de leurs prénoms. Théodore est passionné d’antiquité. Il est archéologue et se spécialise dans l’histoire de la Grèce antique.

En 1902, il décide de faire appel à l’architecte Emmanuel de Pontremoli et de construire une villa inspirée de l’antiquité grecque.

Villa Kerylos

Une villa musée ?

Non ! Théodore Reinach s’est construit une villa pour venir y séjourner avec sa famille. Il adapte donc la maison antique à la vie moderne, installe l’électricité, dissimule le chauffage au sol par des grilles insérées dans les mosaïques. Il rajoute des toits terrasses et des fenêtres sur la mer. Les œuvres d’art ne sont pas non plus des originales ! Reinach n’était pas un collectionneur, il pensait que les sculptures et autres œuvres antiques avaient leur place dans un musée, pas chez des particuliers.

Les Reinach passaient donc leurs vacances d’hiver dans la villa et Madame Reinach se promenait en manteau dans le patio.

Qu’est-ce que je vais voir ?

Théodore Reinach n’a rien laissé au hasard. La villa est organisée comme à l’antique autour du péristyle, la cour centrale de la villa, décoré de fresques issues de la mythologie grecque. Autour du patio se succède une série de pièces comme la bibliothèque où Reinach aimait à travailler le matin à la lumière du soleil. On accède aussi à la salle à manger où l’on pouvait diner à l’antique, allongés sur des lits à hauteur de table. La pièce de réception, la plus luxueuse de la maison, invite à imaginer les somptueuses réceptions qui y ont été tenues.

À l’étage se trouve les appartements de Monsieur et Madame Reinach, où chacun disposait de sa chambre et de sa salle de bain.

Villa Kerylos

Les œuvres antiques

À ne surtout pas manquer :

Les mosaïques, présentes dans chacune des pièces, ont été en parties inspirées par celles retrouvées dans les vestiges antiques de l’île de Délos. On y retrouve notamment des animaux marins, dauphins, hippocampes et autres charmants poulpes.

Dyonisos, le dieu de la vigne, du vin et de l’ivresse, mais aussi de la comédie et de la tragédie, est omniprésent.

Les Victoires, femmes ailées, symboles de victoire et de force, font allusion à l’origine grecque de la ville de Nice : Nikaïa. (Nike étant la déesse de la victoire)

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