Nous survolons les Alpes Néozélandaises sous un soleil resplendissant. Le paysage est à couper le souffle, les montagnes enneigées laissent peu à peu la place à une plaine immense qui se jette dans la mer. Sébastien pose enfin le pied au pays de ses rêves : bienvenue en Nouvelle Zélande, ses 4 millions d’habitants et ses 39 millions de moutons.
Et c’est vrai qu’elle est belle cette terre, qu’elle nous enchante et qu’elle nous réserve des paysages dignes des plus grands films hollywoodiens ; pour n’en citer aucun… (si vous n’avez pas vu le Seigneur des Anneaux, il est temps).

Christchurch

Christchurch et ses quelques 350 000 âmes, la plus grande des villes de l’île du Sud, nous accueille avec un grand ciel bleu. Qui a dit qu’il pleuvait tout le temps en Nouvelle Zélande ? C’est ici que l’on s’organise et que l’on achète ce dont on a besoin pour les presque 5 semaines à venir. Car si l’on est venu ici, c’est principalement pour randonner, et des chemins, il y en a à parcourir ! Il nous faut donc investir dans une tente (on a laissé la dernière acquise à Bali en Australie, elle se dépeçait toute seule et n’était pas imperméable, gros handicap pour la Nouvelle Zélande), un thermos, un maillet, bref tout ce qui nous manquait pour être des randonneurs dignes de ce nom. Ça y est, on est au top, on a TOUT, on est prêt pour marcher des 5 jours et plus, no worries.

Nelson

Nous nous rendons dans la ville de Nelson, au nord de l’île du Sud, point de départ vers de nombreux parcs nationaux et sites touristiques. Le temps y est plus clément que dans les autres régions, la nature alentour superbe, on dit même que pour les Néo-Zélandais c’est l’endroit où il fait le plus bon vivre. C’est vrai qu’on y est bien, nous nous dégotons une chambre dans une petite maison transformée en backpackers, on apprécie le feu de cheminée, la jolie petite cuisine, on se sent comme chez nous. 

Il est temps toutefois de partir pour notre première randonnée, nous allons arpenter les chemins de l’Abel Tasman Track. Cinq jours de trek sur un chemin qui longe la mer, nous sommes prêts pour l’aventure. 

Abel Tasman Track

Le parc national Abel Tasman est l’un des plus célèbres en Nouvelle Zélande, et son parcours de 51 km le long de la mer l’un des plus parcourus, en particulier en été. Pour l’heure, c’est le printemps, et la foule n’afflue pas encore, nous dormirons donc en huttes, refuges qui accueillent jusqu’à une trentaine de personnes. 

Nous sommes d’attaque, chaussures de marche aux pieds, sac à dos contenant tout le nécessaire, sacs de couchage, lampes de poche, casserole et tasses, recharges de gaz et réchaud… Réchaud ? Mais où est donc passé ce satané réchaud ? Pffuh, disparu… Adieu pâtes, riz et thé, il faudra nous contenter de nos barres de céréales et boites de thon. On va devoir se rationner !  


Nous marchons le long de la côte et admirons le paysage aux couleurs éclatantes, mer bleu turquoise, vert profond. Il faut dire qu’il fait encore un temps magnifique, nous sommes bénis des Dieux. 
Après 4 heures de marche, nous accédons à notre première étape. Une jolie plage au creux d’une baie, où les bateaux viennent s’ancrer pour la nuit. Et aujourd’hui ils sont nombreux, nous sommes samedi et il fait beau. Juste derrière se trouve la hutte, nous installons nos affaires dans l’une des « chambres », et voyons arriver quelques temps plus tard nos colocataires d’une nuit… Deux paires de parents, un, deux, trois, quatre, cinq, six, mais combien ils ont de gosses ? Ça piaille, ça pleure, et ce n’est pas fatigué forcément ils sont arrivés en bateau… C’est bien la peine de se faire 4 heures de marche pour se retrouver dans la nature, au calme !! 
Deux âmes charitables nous prêtent leur tête de réchaud, et pour cette nuit on pourra manger chaud… Le ventre plein, nous nous couchons dans notre hutte bondée mais finalement très calme…



Le lendemain, nous partons vers 7h30 du matin afin de traverser une baie à marée basse, ce qui nous évite de faire tout le tour de la montagne. Nous découvrons un petit village uniquement accessible par bateau, longeons une colline, mais à mi-chemin nous décidons de faire demi-tour. Cela fait une semaine que j’ai mal au ventre, on est un peu loin de tout ici, alors on décide d’être raisonnables. Un petit tour de bateau taxi, des gentils texans qui nous emmènent à la prochaine ville en voiture, et nous voici chez le médecin, qui nous rassure… Rien de bien méchant, quelques pilules et on en parlera plu

Changement de plan, petit tour aux lacs de Nelson

Étant donné le revirement de situation, nous décidons d’explorer une autre région au Sud de la ville de Nelson, les lacs du même nom, et de se rapprocher un peu de la montagne. La mer c’est bien, mais on en a bien profité depuis 5 mois, alors vive la montagne ! 
Il fait un froid de tous les diables lorsque nous arrivons au désertique village de St Arnaud. Une rue, une station essence qui fait supermarché en même temps, pas une âme qui vive. Nous profitons de cette glaciale journée pour se lover dans un canapé devant la chaîne qui passe des films en boucle dans notre joli cottage que nous partageons avec trois américains.

Il pleut averse toute la nuit et au petit matin, ce qui ne nous encourage pas à sortir du lit ! Le ciel s’éclaircit finalement et nous partons pour notre rando de 6 heures autour du lac Rotoiti. Oui, mais voilà, avec les pluies torrentielles de la nuit précédente, nous devons nous démener pour traverser les rivières puissantes, ce qui nous fait perdre beaucoup de temps. Partis un peu tard, nous décidons de ne pas tenter le diable et rentrons par le même chemin. 


Nouvelle balade le jour suivant, on va grimper en haut de la montagne, une petite promenade tranquille… Tranquille ? 1100 mètres de dénivelé et 5h30 de marche vous appelez ça tranquille ? Nous montons, nous grimpons, la forêt n’en finit plus, on discerne bien le ciel bleu là-haut entre les cimes des arbres mais nous ne sentons pas la chaleur du soleil, où diable est le bout de cette forêt ? Après 2h30 de marche, ça y est, une vue magnifique sur le lac et les vallées alentours, ça valait le coup de venir jusqu’ici. Ce n’est toutefois pas terminé, le sommet, c’est tout là-haut, nous zigzaguons entre les névés et après avoir fourni un dernier effort nous accédons sur la crête. Vue au nord vers le lac, vue au sud sur le flanc d’une montagne enneigée… Superbe ! Sous un vent glacial, à 1730 m d’altitude, nous nous régalons d’un monton fettucini déshydraté préparée grâce à notre nouveau super réchaud et de la neige fondue… On est au top !

Adieu l’île du Sud, bienvenue l’île du Nord

Nous quittons la région de Nelson pour nous rendre à Picton. C’est là que se trouve l’embarcadère pour les bateaux qui font la traversée entre les deux îles. Nous nous rendons à la capitale de la Nouvelle Zélande, Wellington !

 

Si vous avez manqué le début du tour du monde

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