Retour à Santiago

À notre arrivée à Santiago nous attend une agréable surprise : on a reçu un colis de la part de nos parents, avec notamment plein de nouveaux livres en français et ça, on adore !!

Valparaiso

Deux heures de bus et nous voici à Valparaiso, deuxième ville du Chili avec ses 300 000 habitants, elle est divisée en deux parties, la vibrante et bruyante ville basse, et les sereines et tranquilles collines. C’est dans cette dernière que vit la majorité de la population, dans des bâtisses à l’architecture incroyablement diversifiée accrochées aux 44 sommets qui encerclent la baie.

valparaiso


Nous arpentons les ruelles pavées du quartier historique, classé au patrimoine de l’UNESCO et admirons un incroyable imbroglio de maisons aux couleurs tranchantes, encastrées les unes dans les autres, formant un fantastique paysage multicolore…

Les célèbres ascenseurs construits au 19ème à l’heure de gloire de la ville nous permettent de nous promener d’une colline à l’autre sans trop d’effort, et nous découvrons à nos pieds l’intense activité portuaire. Tout en Valparaiso rappelle cet âge d’or, lorsque la ville était l’escale obligée des bateaux se rendant du Pacifique à l’Atlantique par le détroit de Magellan, jusqu’à ce qu’un certain canal de Panama ne change à jamais les itinéraires maritimes.


Sur l’un des « cerros », ou « sommets » se trouve l’une des trois maisons du célèbre poète Pablo Neruda, fierté des chiliens. Nous déambulons par de petits escaliers étroits d’une pièce à l’autre, admirant l’architecture insolite de la demeure et les collections d’objets du prix Nobel.
Dans chaque pièce, une grande baie vitrée offre une vue imprenable sur la ville. Grandiose.

Nous quittons Valparaiso en direction du Nord. En effet, nous planifions de longer la Côte jusqu’à la frontière avec le Pérou, notre prochaine destination. Première étape : La Serena.

La Serena

Le Chili est un immense pays long de 4300 kilomètres et les trajets d’une ville à l’autre se comptent en plusieurs heures. Il nous en faut 7 pour nous rendre à la Serena, mais les Chiliens nous facilitent la tâche en nous offrant des bus semi-cama, ce qui signifie demi-lit, hyper confortables. Comme son nom l’indique, on fait les trajets à moitié couché, et même Seb et ses longues jambes prennent leurs aises.

Nous arrivons à La Serena la sereine, jolie petite ville ponctuée de 29 clochers, aux rues animées et à l’ambiance décontractée. Bref, on se sent tout de suite comme chez nous ici, d’autant plus que les tenanciers de notre maison d’hôtes sont extrêmement sympathiques. On y rencontre d’autres voyageurs, un couple d’allemands, Kai et Kathy, qui font également le tour du monde, et de fil en aiguille on organise un barbecue dans le jardin pour le lendemain soir, en invitant au passage tous les autres convives, qui se révèlent tous être… Allemands.

En allant à la plage…

En allant à la plage, à quelques deux kilomètres du centre-ville, nous entendons derrière nous une voix qui crie : « Aurélie ! ». Au loin, nous voyons une jeune fille qui saute d’un taxi et vient nous rejoindre. C’est Florence, la fille d’un couple d’amis de mes parents, qui vit à Antibes ! Le monde est petit… Florence et Patrice sont arrivés il y a quelques jours pour un voyage de 4 mois en Amérique du Sud. On discute un petit moment sur le trottoir avant de se donner rendez-vous à 19h00 pour le barbecue le soir même.

La plage est immense, 14 kilomètres de long, bordée de petits immeubles, hôtels et quelques restaurants. Pour l’instant, elle est déserte, et attend tranquillement la saison et ses touristes qui s’annoncent avec l’été, en janvier et février.

Le phare, construction insolite, paraît tel un château en carton-pâte, un château Wall Disney au charme féérique.

Barbecue party

Le barbecue démarre et tous nos allemands arrivent… Mais de Florence et Patrice point… 19h30, 20h00, 21h00, on les a définitivement perdus… Et voyage oblige, pas de téléphone portable !

21h30, alors qu’on ne l’attendait plus, Florence arrive… Sans Patrice ! Ce dernier nous a fait une belle allergie aux fruits de mer, tout rouge et tout gonflé qu’il est devenu, et ils ont donc passé la fin d’après-midi à l’hôpital… Bienvenue au Chili ! Ce n’est que partie remise, on dînera avec eux demain soir.

Entre temps, nous avons appris qu’il y avait des troubles à Tacna, ville frontière du Pérou, des miniers qui se révoltent… Vérifications faites, la ville est en état d’urgence pour les 30 jours à venir. On ne peut plus passer au Pérou par là. Il va falloir revoir nos plans…

On décide alors de passer en Argentine à Mendoza, puis de descendre au sud, on ira au Pérou dans quelques mois, à la fin de notre séjour en Amérique du Sud.

Valle del Elqui

Après avoir finalement réussi à dîner avec Florence ET Patrice, qui va beaucoup mieux et est tout dégonflé, nous partons en direction de la Valle del Elqui, à quelques kilomètres de la Serena. C’est sur ses sommets que se trouvent plusieurs grands observatoires astronomiques, profitant du climat sec et surtout des 320 nuits claires par an… Et autant de jours de soleil ! Quelle incroyable différence de température entre La Serena et les villages de la vallée ! Partis sous les nuages et un vent très rafraîchissant, nous arrivons sous un ciel limpide et un souffle d’air chaud au petit village de Pisco Elqui. Des fenêtres du bus nous pouvons sentir la chaleur écrasante du soleil qui tape sur les reliefs, transformant les pentes des montagnes en désert brûlant…

 

Contraste impressionnant, le fond de la vallée est d’un vert étonnamment vif et profond, irrigué pour la culture des vignobles ; Ces derniers ne sont pas destinés à l’élaboration du vin, mais bel et bien comme le nom du village l’indique à la fabrication de la célèbre boisson locale, le pisco, cette eau de vie à 40 degrés à base de raisin. Et les chiliens en raffolent ! 97% de la production est destinée à la consommation nationale !

Le village de Pisco est une agréable étape, les rues de poussière mènent à un magnifique panorama sur la vallée fertile, et l’atmosphère languissante de l’avant saison nous ravie… Mais il fait chaud ! pas de problème, au fond du ravissant jardin de notre auberge se trouve une superbe piscine… Très fraîche ! On y retrouve un autre couple d’allemands rencontré au barbecue de la Serena et qui voyage avec leur bébé tout calme de 6 mois. Toute une aventure pour eux également !

Départ pour l’Argentine… Ah ben non…

Nous voilà prêts à explorer une nouvelle destination : l’Argentine. Lever aux aurores, nous voici à la gare des bus où nous attendons de pied ferme notre moyen de locomotion pour les 12 heures à venir… Oui, ben, on a beau l’attendre, il n’arrive jamais. Une âme charitable nous voyant penchés sur nos tickets d’un air dubitatif, nous renvoie vers le bureau de vente… De bus pour l’Argentine il n’y en aura point, les douaniers sont en grève… Ah oui, c’est peut-être aussi pour ça qu’on se sent si bien au Chili, il y a la grève de partout, les fonctionnaires, les hôpitaux, les douaniers, un petit goût de France en quelque sorte !!

 

Le bus partira demain, ou ne partira pas, en tout cas nous on décide de changer une fois de plus de plan : si le Chili ne veut pas que nous partions de chez lui, nous ne partirons pas ! On prend le premier bus qui part :  destination Valdivia, dans le sud du pays, que nous atteindrons quelques… 20 heures plus tard.

 

Si vous avez manqué le début du tour du monde

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