Les Andes

La route qui nous mène à San Carlos de Bariloche est superbe. La traversée des Andes ne manque pas de panache. On est encore une fois éblouis par les couleurs qui se juxtaposent, le vert, le bleu, le blanc des sommets enneigés et le jaune des genêts qui brillent sous le soleil. On adore.

San Carlos de Bariloche

Bariloche est une ville importante, 120 000 habitants, à vocation essentiellement touristique. Il faut dire qu’elle a tout pour elle : au pied de montagnes somptueuses, en bord d’un lac foisonnant de poissons, elle fait sa belle et expose ses devantures luxueuses au vacancier venu d’Argentine ou du Brésil. La « Suisse Argentine » n’a pas volé son nom, et les chocolateries se succèdent les unes aux autres, alléchant le passant de leurs avalanches de friandises. Tout est beau, tout est clinquant, tout est cher aussi ! L’Argentine, en crise ? l’Argentine, pas chère ? C’est pourtant ce qu’on nous avait dit avant qu’on parte ! Oui, mais c’était il y a déjà 7 mois… On se renseigne un peu et on apprend que le pays a connu une inflation de 40% entre l’année dernière et cette année… C’est pas bon pour nos finances tout ça !

Bariloche

Cerro Cathedral

Bariloche est aussi pourvue de l’un des centres de ski les plus étendus d’Amérique du Sud, le Cerro Cathedral, station de petits chalets de bois. La saison est terminée depuis fin septembre, de neige il n’y a plus qu’aux sommets, mais la montagne et ses randonnées sont là, et on ne manque pas de se faire une petite balade histoire d’avoir une vue sur le lac qui repose en contre-bas au soleil… Au soleil ? Ouh là tout au fond là-bas de gros nuages noirs ferment la vallée… Et courent à notre encontre ! On va se la prendre, la sauce. Ce ne sera finalement qu’une petite vinaigrette, on l’a échappé belle.

Cerro Cathedral

On va à San Martin de los Andes… Ah ben non

Aujourd’hui on va à San Martin de los Andes. On s’est renseigné à l’office de tourisme, il y a deux compagnies de bus qui partent à 9h00, très bien, on prendra les billets sur place. Il est 8h30, bonjour madame, le bus pour San Martin svp, vous avez vos tickets, ben non, ah, bah il est complet… le prochain est dans l’après-midi.

Bon, il est 8h30 du matin, on a nos sacs sur le dos et on se trouve à la gare routière à des kilomètres de la ville, attendre 6 heures ici c’est pas très rigolo, on va où ?

On se décide en dernière minute pour Villa Angostura, à 2h30 de route.

Villa Angostura

Villa Angostura est un petit village qui s’est transformé depuis quelques années en annexe de Bariloche, des maisons de bois, des hôtels et boutiques de luxe. Elle est moins grandiose que sa grande soeur mais beaucoup plus charmante. Nous, on y trouve notre havre de paix, une petite auberge avec feu de cheminée, tenu par un couple fou de vélo qui parcourt environ 3000 kilomètres à l’année. Il pleut averse, c’est le jour idéal pour coocooner et se faire de bons petits plats, on apprécie cette douceur de vivre.

On se lance tout de même dans une petite balade pour découvrir un point de vue, censé être magnifique. Oui, mais pour y arriver, ça monte ! En haut, comme à chaque fois, quelle récompense ! Une vue sur plusieurs lacs au creux des forêts, splendide. La ville se trouve à l’entrée d’une région que l’on nomme des 7 lacs, et c’est par là que finalement nous nous rendons à San Martin.

San Martin de los Andes

San Martin de los Andes

San Martin, en bord d’un lac une fois n’est pas coutume, est souvent comparé à Megève. Encore une fois, on est chez les riches, mais on a réussi à se dégoter une petite maison, une cabaña comme on dit ici, toute jolie toute mignonne, salon cheminée, cuisine, et à l’étage, deux chambres… On n’en demandait pas temps ! De nouveau, on en profite, parce que être à l’autre bout du monde sans avoir d’autre chose à faire que de penser à nous ça ne va pas durer éternellement.

De nouveau, on fait une balade au sommet, sous un soleil écrasant, et de nouveau on admire la vue extraordinaire sur les… lacs !!

 

On part pour Esquel

Esquel, notre prochaine étape, est à quelques 9 heures de bus de San Martin. Nous arrivons éreintés à 23h00 à notre destination. Un taxi, et nous voici dans l’auberge de jeunesse que nous avons réservé sur internet. Toc toc toc… Personne. On entre, on appelle, on cherche, personne. On se résout alors au canapé du salon, en attendant que quelqu’un pointe le bout de son nez… La patience est la plus grande des vertus, nous voici récompensés par l’arrivée de notre hôte, qui nous mène à notre chambre… toute pourrie, on se croirait en Inde ! Faut dire qu’après notre petite maison à San Martin, on devient difficile.

On est quand même extrêmement étonné de la différence de logement d’un endroit à l’autre pour la même gamme de prix, parfois on se retrouve dans un appartement immense, ou une maison avec deux chambres, et notre cuisine personnelle, parfois on se retrouve dans des chambrettes extrêmement sommaires sans salle de bain…

Esquel

Esquel tout pourri

Notre rencontre avec Esquel n’a pas très bien commencé, du coup on a du mal à l’aimer, cette ville. Il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose ici, les pâtés de maison se ressemblent tous, on fait des kilomètres pour trouver un supermarché, un bar. Bien qu’elle soit entourée de montagnes, on a qu’une envie, partir !

Le soir nous retrouvons notre charmante auberge de jeunesse, un peu plus animée cette fois. Un bus de pré-ados a déversé son lot de jeunes filles en fleur et garçons pré-pubères. Les filles hurlent de leur voix stridente et les garçons vocifèrent de leur voix muante… Pas la peine d’essayer de dormir, ça sera pour demain, dans le bus !

On part à Puerto Madryn

Aujourd’hui on va à la mer, direction Puerto Madryn !

 

Si vous avez manqué le début du tour du monde

Laisser un commentaire