Rotorua, la ville à l’odeur d’oeuf pourri
Après les émotions de ces derniers jours, nous reprenons notre route vers Rotorua, au coeur de la ligne de feu. Il y a énormément de parcs volcaniques à y visiter et on a bien l’intention d’en profiter…
Oui mais voilà, la pluie néo-zélandaise a décidé de pointer son nez (la gentille dame de la chute libre avait bien raison), et pour mesurer la pleine beauté des paysages tourmentés par les vapeurs de soufre, nous décidons d’attendre le retour des beaux jours… Et bien il va nous falloir attendre… parce que le ciel a choisi de déverser son trop plein… Il pleut, il pleut, il pleut, incessamment, pendant trois jours et trois nuits… Alors on passe le temps dans cette petite ville à l’odeur persistante d’oeuf pourri. On va au musée, que l’on a élu le plus mauvais de Nouvelle Zélande. On va au ciné. On va aux thermes pas très chaudes. On se tape un peu dessus. Et puis on décide d’aller faire une rando aux lacs bleu et vert, tant pis pour la pluie… La chance est avec nous, le ciel a bien voulu nous donner un peu de répit durant nos 4 heures de marche ! A peine rentrés dans le van, rebelote…
Parcs volcaniques et danses Maoris
Ça y est, une éclaircie ! On en profite pour démarrer notre visite des parcs géothermiques, en commençant par celui de Te Puia, un centre de culture Maori, où se trouve un geyser puissant et régulier. Nous en profitons pour assister à un spectacle Maori, danses et chants traditionnels. Les femmes maoris m’initierons même au Poi, une cordelette de 30 centimètres de long terminée par une boule, dont on se sert pour effectuer une chorégraphie. Une chose est sûre, je ne serai jamais une grande danseuse Maori !
La mise en scène se termine évidemment par le célèbre Haka, autrefois utilisé par les Maoris pour impressionner leurs ennemis… En tout cas, ça nous a impressionné !
Un petit tour à Waimangu, la plus récente vallée volcanique du monde puisqu’elle a été créée en 1886 après l’éruption volcanique du Mont Tarawera et qu’elle est toujours en constante évolution. On y découvre le très impressionnant lac d’eau chaude le plus grand du monde (décidément, c’est la vallée de tous les records), 200 000 m3 d’une eau a 55 degrés. Une promenade de 4 kilomètres en 3 heures, (ça c’est du rythme de marche intensif) entre lac au bleu turquoise et terrasse de silice à l’orange éclatant.
Nous terminons en apothéose sous un ciel d’azur notre découverte géologique au parc de Waiotapu aux couleurs de l’arc en ciel, le bleu de l’eau, l’orange de l’antimoine, le vert de l’arsenic, le rouge de l’oxyde de fer et évidemment le jaune du soufre… Les images parlent d’elles même…
Nous y découvrons également son geyser qui jaillit tous les jours à la même heure, 10h15 pétante du matin… Tel un magicien dans un théâtre, devant une audience comble frémissante dans l’attente du tour, il explose de toute sa puissance à 20 mètres de haut sous les olas de la foule… ben ouais, on est pas les seuls à avoir envie d’assister à un tel spectacle…
Le camping thermal de rêve !
Et pour visiter toutes ces merveilles nous avons trouvé LE camping, celui-là même qui se trouve près de la source d’eau chaude au plus haut débit de Nouvelle Zélande, le camping de la Waikite Valley aux 6 piscines extérieures entre 38 et 42 degrés… Et on en profite ! Le matin avant de partir, le soir avant de se coucher, et parfois même dans l’après-midi. Le plus dur, c’est de choisir dans quelle piscine on va se baigner !
Prochaine étape : Nous prenons la direction du grand nord et la péninsule de Coromandel…
Si vous avez manqué le début du tour du monde…